Puis vient le moment où ça accélère avec un fameux sprint intermédiaire positionné au ¼ de course environ, celle qui remporte le sprint repart avec un beau chèque! À ce moment là je me dis, bon, les jambes ne répondent pas vraiment, le peloton s'étire il faut absolument faire l'effort et tenir bon !
Me voilà avec 2,3 filles en milieu arrière de peloton.
Après le sprint je pensai que cela se calmerait mais non! La fameuse montée du tremplin, est un vrai champ de bataille. Désormais ça freine, ça accélère j’essaye de trouver mon rythme. C’est épuisant, à mi-course, vient la descente raide de Pontresina, j’en profite pour avaler un gel, boire régulièrement, les cuisses commencent à chauffer et les sensations sont moyennes. Et c’est reparti pour 20 km de plat, vallonné où il ne faut surtout pas s’endormir. Le vent se lève et je me retrouve seule durant 12 km : le moment le plus dur de ma course. J’ai lutté en changeant de rythme et de pas pour ne pas m’endormir en espérant rallier l’arrivée le plus rapidement possible. Quelques groupes passent, à chaque fois j’essaye de “m’insérer” avec eux.
Puis 8 km avant la ligne d’arrivée, me voilà avec un groupe de garçons, un Norvégien, 2 Suisses etc... Je me ressaisi, je sais que c’est maintenant qu’il faut tout mettre, je mène le groupe mais lors de la descente, je me mets au milieu afin de poursuivre mon effort en skiant à “l’économie”. Il me “traîne” jusqu’à l’explosion du groupe à 2 kilomètres de l’arrivée. Je retrouve deux filles qui jouaient le top 20! Je m’accroche, l’une d’elles lâche, nous sommes deux et je sais que juste avant la ligne droite d’arrivée, il y a une petite descente, avec un virage. Je reste derrière, prends “l’aspiration”, fait l’intérieur dans le virage car je n’ai pas forcément un très bon finish, j’ai fais en sorte d’avoir 2, 3 kilomètre heure de plus pour lui faire le sprint. Ça a marché ! Je jette le pieds et m’écrase après la ligne. Enfin !!